1/08/2009

La vision de Qigong

L’enseignement ritualisé du Qi Gong définit un espace / temps clos à partir duquel la réalité extérieure est provisoirement suspendue. Ce vécu particulier, soumis à un ensemble de gestes ritualisés, ne propose-t-il pas une stratégie discrète consistant à se couper des contingences du milieu pour découvrir un sens plus épuré dans son rapport à soi et au monde?

Bien qu’il éprouve des difficultés dans la réalisation des gestes à effectuer (manque de coordination, manque de souplesse), un homme de 56 ans explique : « Si on ne sait pas bien faire un geste, ou tenir une attitude, bien l’intérioriser est déjà important car plus tard, sans savoir pourquoi, on se met à bien faire ce qui est demandé. »

Le Qi Gong s’appuie sur un vocabulaire corporel ancestral qui reprend des mouvements de défense utilisés dans les arts martiaux traditionnels (WU SHU). Aux yeux des personnes qui découvrent le Qi Gong, l’idée séduisante serait de lui attribuer une vision à la fois holiste et métaphorique du corps. De telle sorte que bien-être physique, psychique et caractéristiques physiologiques s’imbriqueraient. En effet, si la pratique du Qi Gong permet de gagner en souplesse, si elle favorise une bonne utilisation de l’appareil respiratoire, si elle améliore la connaissance de soi par la méditation, elle veille également au bon fonctionnement des organes vitaux. Le corps constitue aujourd’hui la forme explicite d’une individuation plus ou moins revendiquée, plus ou moins assumée. Issu de la médecine traditionnelle chinoise, le Qi (prononcer chi) Gong est une gymnastique de prévention. Aux yeux du pratiquants occidental, cette gymnastique devient le prétexte idéal pour rompre avec les mécaniques corporelles routinières. Initiation à une économie du geste culturellement autre.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Arts Millénaires de Bien-Vivre et de Bien-Etre

Arts Millénaires de Bien-Vivre et de Bien-Etre

Herbes de Provence