5/29/2008

La Médecine Chinoise


La médecine chinoise, mérite une place particulière dans l'éventail des "médecines alternatives". C'est la seule médecine énergétique qui ait une existence continue depuis plus de deux mille ans et qui soit aujourd'hui encore, en Chine, une médecine d'Etat. Ce double atout, qu'ille ne partage avec aucun autre système médical, lui permet à la fois d'être toujours proche des conceptions philosophiques et énergétiques dont elle est issue et de bénéficier, parallèlement, des avantages et des méthodes de validation de la science moderne.

La Médecine Chinoise constitue un système cohérent de pensées et de pratiques. Elle tire son inspiration des pensées naturaliste et taoïste. Elle exprime des idées d'équilibre, d'harmonie et de changement. C'est une médecine qui permet de mobiliser les énergies de toute personne malade de façon à retrouver son harmonie : c'est à dire la santé. Elle prend régulièrement en charge le quart de la population mondiale. En Asie, elle est enseignée dans les universités d'Etat et expérimentée en permanence au sein d'unités de recherche nationale.

Elle se divise en 5 branches principales d'importance inégale :

- la phytothérapie
- l'acupuncuture
- le massage médical chinois (Tuina)
- la diététique
- la gymnastique chinoise (Qi Gong, Tai Ji Quan...)


1) Une médecine de la douleur

L'acupunture et Tuina sont très efficaces dans le traitement des pathologies douloureuses, comme l'arthrose, les rhumatismes, le lombago, la sciatique, l'entorse, la périarthrite de l'épaule, le torticolis, la migraine, la cervivalgie, l'épicondyle, la tendinite, les douleurs au dos et aux articulations, les zonas.
Selon les cas :
1 à 2 séances en moyenne pour les cas léger
4 à 5 séances en moyenne pour les cas plus grave

Pour la médecine chinoise la circulation de l'énergie dans les méridiens est la fonction propre du corps humain. Dès lors que les méridiens sont encombrés, l'homme tombe malade. Le fait de travailler avec des points à la surface du corps influencent ce qui se passe à l'intérieur. Les aiguilles ou les massages agissent sur le Qi et le sang des méridiens et affectent donc toutes les substances et tous les organes, pour libérer, les remettre en circulation et retrouver la santé.


2) Une médecine psychosomatique

L'acupuncture et le massage chinois ont leurs compétences dans le traitement des dépressions, angoisses, insomnies, stress, nervosités, hypertensions ... Car ils peuvent interpréter le langage du corps, le corps et l'esprit ne faisant qu'un. Les processus émotionnels et mentaux dans la médecine chinoise se situent dans la sphère d'influence des viscères (au lieu du cerveau dans la médecine occidentale). La relation entre chaque viscère et une émotion particulière est réciproque : l'état du viscère a des répercussions sur les émotions, et les émotions ont des influences sur l'état des viscères. Par exemple, le coeur est associé à la joie, le foie à la colère, le poumon à la tristesse, la rate à la réflexion et à l'inquétude, le rein à la peur. Les émotions, généralement, n'entrainent de déséquilibre que si elles sont excessives ou prolongées, par exemple; la colère nuit au foie, l'ivresse de joie au coeur, l'inquiétude et la réflexion à la rate , la tristesse en excès aux poumons, et trop de peur aux reins. Si on traite un viscère précis, on peut exercer une influence sur l'émotion qui lui est associée et aider la personne à trouver un équilibre émotionnel plus juste.


3) Une place à trouver dans l'arsenal thérapeutique

L'acupuncteur est très efficace dans le traitement des troubles fonctionnels ORL pulmonaires, digestifs, urinaires, gynécologiques. Comme l'acouphène, l'aphte, la bronchite, le dysfonctionnement gastro-intestinales, règles irrégulières. Elle est l'un des meilleurs traitement des stérilités fonctionnelles.
Il est certes des cas où l'acupuncture est inactive : le cancer, les leucémies, les lymphones par exemple. Cela ne veut pas dire qu'elle n'a pas sa place dans l'arsenal thérapeutique: elle peut aider largement à la tolérance des chimiothérapies ou radiothérapies et diminue les effets secondaires.
Elle peut aussi être utilisée dans le traitement de crises d'asthme, de diarrhées ou de cystites aiguës, de crises hémorroïdaires et de l'évacuation de calculs urinaires ou biliaires. L'acupuncture peut stimuler le système de défense et hormonal. Elle est efficace pour traiter : la ménopause, les fibromes utérin, de prostate et d'impuissance, l'obésité, l'eczéma.


4) Une médecine préventive

Un bon médecin chinois se doit d'intervenir avant que les symptômes ne soient apparus. Dans le "Nei Jing" un très ancien texte médical, on peut lire:
"Attendre que la maladie apparaisse cliniquement pour la traiter, c'est forger les armes après avoir déclaré la guerre, c'est creuser le puit au moment où l'on a soif. C'est pourquoi le grand thérapeute extirpe la maladie avant son apparition objective. Alors que le petit docteur s'efforce de traiter les symptômes qu'il n'a pas pu prévoir"

Le pouls est un indice majeur pour le médecin chinois pour détecter les problèmes énergétiques avant que l'organisme ne soit perturbé, car celui-ci permet de fournir des détails sur l'état des viscères, il nous renseigne aussi sur l'état de l'énergie (QI), du sang et sur toutes les différentes parties du corps et même sur la constitution de l'individu. Il y a 28 pouls différents. Un pouls peut être superficiel ou profond, en avance ou en retard, grand ou petit, glissant ou rapeux, long ou court, serré ou espacé, dur ou mou. Selon différentes vagues des pouls, on peut savoir quel organe a un problème ou quel maladie.

La médecine chinoise a une vocation préventive. L'idéal serait que toutes les personnes bien portantes viennent consulter une fois par an un acupuncteur qui évaluerait leurs déséquilibres énergétiques avant qu'ils ne se traduisent par des symptômes et les corrigerait.

Le Qi Gong?


QI GONG (prononcé Tchi-Kong), signifie "entraînement de l'énergie vitale", C'est un art millénaire de gymnastique douce chinoise pour entretenir la forme et la santé. Sa pratique permet de développer et d'équilibrer la circulation de l'énergie vitale à l'intérieur des canaux énergétiques du corps appelés méridiens. Il en résulte un meilleur fonctionnement global de l'organisme et une diminution progressive des tensions musculaires et émotionnelles.

Chacun pratique selon ses propres possibilités physiques et indépendamment de son âge, sans aucun esprit de compétition ou de comparaison.

Le QI GONG s'articule autour de quatre axes :

  • la posture
  • la concentration (méditation) qui amène la décontraction
  • la régulation de la respiration
  • le mouvement lent

Le Qi Gong se différencie principalement du tai-chi par la place prépondérante qu’il accorde à la maîtrise de « l’énergie vitale ». En effet, le mot Qi, dans Qi Gong, désigne le flux énergétique omniprésent qui anime toute chose, et qui est l’un des concepts fondamentaux de la Médecine traditionnelle chinoise. Gong voulant dire travail ou entraînement, le Qi Gong est une pratique qui consiste à entraîner le Qi, c'est-à-dire le mobiliser, le renforcer, l'accroître, l'épurer, l'équilibrer et le faire circuler harmonieusement dans le corps et l'esprit.

Selon l'Institut Européen de Qi Gong, la pratique régulière d'exercices appropriés (parmi une très vaste gamme) permettrait les applications suivantes :

Prévention. Promouvoir la souplesse, la détente, la relaxation, la gestion du stress, l’équilibre psychosomatique, une meilleure vitalité, la prévention des maladies, l’entretien de la mémoire et un meilleur sommeil.

Approche curative. Améliorer la santé des personnes souffrant, entre autres, de maladies cardiovasculaires, d'hypertension, d'insomnie, de déficit oculaire, de diabète, de paralysie, de maladies dégénératives, de déficit profond de l'immunité, d'asthme et d'hypercholestérolémie.

Épanouissement sportif. Augmenter la qualité du contrôle, l'endurance, la respiration et la capacité de propulsion soudaine.

Développement personnel. Moduler la réponse émotionnelle et l'adaptation au stress psycho-émotionnel ou affectif; favoriser, tant chez l'adulte que chez l'enfant, la mémorisation, l'effort intellectuel, l'imagination et la créativité.

Ouverture spirituelle. Favoriser le développement de certaines qualités, comme le calme, la sérénité et le lâcher-prise.

La pratique régulière du Qi Gong est destinée à renforcer et assouplir la structure musculosquelettique du corps et à optimiser les fonctions de l'organisme, dans le but d'entretenir la santé et de promouvoir la longévité. Dans le cas de maladies, elle peut participer à la guérison. En favorisant la concentration, le Qi Gong serait aussi bénéfique dans de multiples domaines : professionnel, sportif, artistique ou éducatif. Il existe également des exercices conçus spécifiquement pour préserver l'énergie sexuelle.

Par le contrôle du corps, de la respiration et de la pensée, les adeptes du Qi Gong peuvent aussi apprendre à percevoir leur énergie vitale, à la concentrer et à la diriger le long des trajets d'énergie (les méridiens de l'acupuncture). Ils pourraient même en venir à absorber directement le Qi de la terre, du ciel ou de la nature.

Il existe trois principales écoles de Qi Gong. Elles ont des pratiques similaires et partagent une base commune, la conception taoïste de l'équilibre du Yin et du Yang. Elles se distinguent toutefois par l’accent qu’elles mettent soit sur l’aspect :

- spirituel, l'objectif étant surtout de libérer l'esprit;
- martial, dont certaines pratiques, plus proches du tai-chi, sont appelées « boxe avec l'ombre »;
- ou médical.

Applications thérapeutiques

  • Aider à réduire l’hypertension.
  • Contribuer à réduire le stress.
  • Renforcer le système immunitaire.
  • Contribuer à la diminution des symptômes du syndrome prémenstruel (SPM).
  • Aider à diminuer la perception de la douleur chronique.
  • Atténuer les effets indésirables de la chimiothérapie et renforcer l’immunité.
  • Améliorer la qualité de vie des personnes âgées.
  • Améliorer la qualité de vie des personnes ayant un problème cardiaque.
  • Contribuer à la réadaptation cardiaque.
  • Aider à gérer les symptômes associés au diabète.
  • Réduire les symptômes associés à la maladie de Parkinson.
  • Aider au sevrage de l’héroïne.



Source: passeportsante.net
aamc.fr

5/28/2008

Essence, Energie, Esprit (Jing Qi Shen 精氣神)


Le qì (氣) est la source originelle qui nourrit tous les êtres. Le qì se distingue à travers les émotions.

Le qì(氣) engendre le corps et l’esprit

Le corps contient la transmission génétique de l’essence jīng qì ( 精 氣 )
L’esprit contient la mémoire karmique de l’esprit shén qì ( 神 氣 )
L’énergie qì (氣) contient le code universel de la source de la vie.

Le qì (氣) est au centre de la création et, apparenté au corps humain, il siège dans le diaphragme qui est une batterie ou un accumulateur d’énergie.

Le jīng est l’essence ou la semence (hormone, ovule ou spermatozoïde). Le jīng (精) peut être utilisé pour nourrir le qì (氣).

Le qì (氣) doit être consommer (respiration) pour nourrir l’esprit shén (神)

Le shén (神) se distingue dans les yeux, c’est la vitalité qui sort du regard.

Le shén (神) stimule le qì (氣), le qì stimule le jīng. Le jīng nourrit le qì, le qì nourrit le shén (精生氣, 氣化神). Le mouvement est continu si l’équilibre est établi.

Jīng (精), qì et shén (神) sont les trois parties fondamentales de l’énergie. C’est la trinité en l’être humain. C’est la terre, l’homme et le ciel. C’est le corps physique, émotionnel et spirituel.

Relativement, on peut traduire le "Jing Qi Shen" en Essence (Jīng 精), Energie (Qì 氣) et Esprit (Shén 神).



Référence: qigong.romandie.com

5/26/2008

L'essentiel du Qigong pour promouvoir la santé


"Qi Gong" ou littéralement "exercer l'énergie vitale" c'est stimuler la circulation de l'énergie selon les mêmes trajets que l'acupuncture.
Détente, souffle et concentration: la pratique du Qi Gong est une oeuvre de calme et de patience qui stimule en profondeur les facultés d'autoguérison du corps.
Elle mobilise les articulations, les tendons, les muscles et les organes en douceur, en même temps que l'attention intèrieure se porte avec bienveillance aux points de blocage.
Pratiquer Qi Gong c'est être à l'écoute de soi-même et s'ouvrir au monde qui vient.

Le Qi Gong, remarquable legs de la Chine ancienne, est une composante importante de la médecine traditionnelle chinoise (MTC). Le Qi Gong est une méthode prophylactique spécifiquement chinoise. L'exercice du Qi Gong a pour objet de prévenir et traiter les maladies, renforcer la constitution, éviter le vieillissement prématuré et prolonger la vie. Parmi les principales caractéristiques du Qi Gong on compte l'exercice du Qi Essentiel qui intègre l'activité mentale avec les postures corporelles et la respiration. Pour cette raison le Qi Gong a été hautement considéré en tant qu'importante méthode de soin et de prolongation de la vie...

Dans le champ de la prévention et des traitements médicaux, le Qi Gong diffère des autres thérapies physiques et le terme "Qi Gong" caractérise ce qu'il a d'exceptionnel. Le terme "Qi" est relié aux fonctions physiologiques. Les experts de Qi Gong l'appellent Qi Interne ou Qi du Dan Tian (principalement au niveau des viscères) et il engendre la vie. Le terme "Qong" fait référence au Gongfu (art de la pratique). Ainsi le Qi Gong est une sorte d'auto-entraînement par lequel le pratiquant déploie son initiative pour exercer le corps et l'esprit; travail global il procure confiance en soi, ajustement personnel, remise en forme, prévention et traitement des maladies; revigorant et renforçant la constitution il la rendant résistante au vieillissement prématuré et prolonge la vie.


En tant que remède et moyen de prophylaxie, le Qi Gong exerce ses effets sur le corps au travers des ses mouvements, de ses postures, de la régulation de la respiration et du contrôle de la pensée, restaurant la constitution et renforçant la résistance du corps. Par exemple on peut effectivement améliorer la robustesse des personnes sujettes aux rhumes et aux refroidissements par l'exercice régulier et quotidien du Qi Gong. Un tel entraînement physique fait régresser les symptômes tout en améliorant l'ensemble de la personne. En désaccord avec cette théorie certains experts de Qi Gong mettent l'accent sur seulement quelques parties du corps; d'autres considèrent qu'il n'est efficace que pour les troubles fonctionnels. Mais il a cependant été prouvé que le Qi Gong peut traiter efficacement certaines maladies organiques telles les ulcères. Par conséquent, pour autant que le Qi Gong est pratiqué correctement, les effets thérapeutiques seront atteints et la durée de la maladie comme de la convalescence sera raccourcie.


Le Qi Gong est aussi efficace dans le traitement de certaines maladies chroniques, en particulier l'hypertension, les problèmes cardiaques, les ulcères, la neurasthénie et la bronchite. Cependant il n'est pas réaliste de penser que le Qi Gong est une panacée. Aucune méthode thérapeutique ne peut se substituer à une autre, chacune ayant ses mérites respectifs. Le Qi Gong peut atténuer la sévérité des problèmes et accélérer la guérison sans installation ou équipements particuliers. C'est pourquoi son emploi clinique est si hautement souhaitable.

......



LES EFFETS DU QI GONG


En cours d'exercice, à partir d'un certain stade, le pratiquant peut éprouver différentes sensations : chaleur, froid, démangeaisons, douleur, fourmillements, engourdissement, décharge électrique, lourdeur, légéreté, grandeur, petitesse, légère sudation, sensations lumineuses, sensations olfactives, effets sonores, accélération du péristaltisme, quiétude de l'esprit,... Les sensations tactiles traduisent la circulation de l'énergie vitale dans les méridiens. La chaleur dans les membres et le bas-ventre, une légère sudation indiquent que l'énergie est active. La présence de ces effets est signe d'une bonne activité énergétique.

Avec une pratique régulière, le Qi Gong dynamique a, plus généralement, des effets sur l'entretien du système cardio-vasculaire, les muscles et les tendons, les articulations et la circulation sanguine. Le Qi Gong exerce aussi une action sur le système des méridiens et la circulation de l'énergie (postures, étirements, massage, exercices de respiration). Enfin, après l'exercice, le Qi Gong procure une sensation de détente et de relaxation.

Le Qi Gong est également bénéfique pour les personnes souffrant de maladies chroniques (cancer, hépatite,...) en les aidant notamment à renforcert leur énergie vitale permettant ainsi au malade de mieux supporter son traitement médical (chimiothérapie, radiothérapie,...).

En bref, la pratique du Qi Gong apparaît comme une médecine traditionnelle à caractère préventif. Judicieusement adapté aux situations particulières rencontrées, le Qi Gong peut également révéler des effets thérapeutiques intéressants. De façon générale, le Qi Gong propose un mode d'entretien de la santé, une hygiène de vie.


La Danse et le Qi Gong


Patrizia Lo Sciuto est danseuse, enseignante, corégraphe et codirectrice de la Compagnie « Moto Armonico ». Diplomée à l’Académie de Danse R.I.D.C. de Paris, elle détient le diplôme d’Etat français en danse contemporaine. Passionnée par la Médecine Chinoise, elle suit l’enseignement du Maitre de Qi Gong le Dot. Liu Dong, depuis 2000. De cette pratique assidue naît la recherche sur le mouvement dansé en relation à l’énergie, qu’elle enrichit d’une formation en massage chinois Tuina avec le Dot. Li Xiao Ming.

SA : Qu’est-ce que cette pratique étrange du Qi Gong ?

PLS : Le Qi Gong est une discipline qui permet d’enrichir et de faire circuler l’énergie le long de méridiens du corps, selon les principes de la Médecine Traditionnelle Chinoise. Née en Chine, elle est le résultat de plus de 2000 ans d’études et de recherches des grands médecins e moines taoïstes et bouddhistes. C’est un entraînement physique qui a plusieurs écoles, comme la célèbre école des Shao Lin. Il a des effets bénéfiques sur l’énergie vitale, sur la constitution physique générale et la prévention des maladies. Elle agit en profondeur.

SA : Et quel est le but de cette pratique ?

PLS : Par cette pratique, qui est une philosophie de vie, en réalité, s’obtient l’harmonie entre l’être profond et l’apparence, l’esprit et le corps, le cœur et les autres organes internes.

SA : Comment s’obtient cette harmonie ?

PLS : Avec une série d’exercices statiques et dynamiques, des techniques d’automassages, de contrôle de la respiration et la concentration mentale.

SA : Mais qu’est-ce que c’est que le Qi ?

PLS : Le “Qi” c’est l’énergie, le souffle vitale. “Gong” signifie travail, pratique. Le Qi est l’énergie primaire qui construit la vie humaine, et aussi la force motrice qui génère la transformation des matières subtiles en sang, alimentant les organes et les viscères. Le Gong, le travail sur l’énergie est basé sur 4 principes fondamentaux : équilibre, économie, harmonie et calme.
Par « équilibre » s’entend un équilibre dynamique, en mouvement et en évolution.
Par « économie » s’entend préserver. La phase initiale de la pratique est justement appelée « Fermer les trois portes » : fermer les yeux, les oreilles, la bouche pour préserver sa propre énergie, n’être plus en permanence sollicités de l’extérieur à écouter, regarder et parler. Réduire les considérables dépenses énergétiques. Etre dans l’état de Qi Gong signifie regarder, porter l’attention et l’écoute vers l’intérieur de son propre corps ; ne pas parler.
L’ « harmonie », c’est développer soi-même. En se stabilisant s’opère un changement profond de la personne.
Le « calme », comment le trouver ? Par la respiration. Et comment régler la respiration ? Par le mental : l’objectif est de respirer lentement, finement, continûment, aussi subtilement que des fils de soie.

SA : Quelle est la position de la science vis-à-vis d’une telle pratique, quels en sont les effets scientifiques ?

PLS : Des études et des recherches scientifiques sont régulièrement effectuées sur les effets thérapeutiques du Qi Gong. Des chercheurs de l’Université du Texas ont récemment démontré que chez les personnes pratiquant le Qi Gong depuis au moins un an, les neutrophiles (un type de globules blancs) sont particulièrement vivaces et ont un profil génétiques qui renforcent notablement les défenses de l’organisme. Les auteurs de ces études (publiées dans le « Journal of Medicine ») avaient confirmé jusqu’à présent les effets bénéfiques pour la santé d’activités comme le Qi Gong ou la méditation, mais n’avaient pas encore pu démontrer le processus physiologique, au niveau moléculaire. La médecine occidentale confirme désormais que la sensation de bien-être pour qui pratique le Qi Gong n’est pas un effet placebo.
La pratique du Qi Gong, basée sur les principes de la Médecine Traditionnelle Chinoise, est curative (exemple parmi d’autres, le traitement des problèmes oncologiques) mais est surtout préventive : elle maintient l’individu dans un état sain, dans un équilibre psychophysique. Rappelons-nous que la maladie est un signal d’alarme pour un déséquilibre non résolu.

SA : Et quel est le rapport avec la danse ?

PLS : La pratique du Qi Gong permet :
le contrôle mentale
l’attention à la respiration
la précision du mouvement
Je pense que ces principes sont d’une grande importance pour l’étude et l’analyse du mouvement dansé. Les mouvements que l’on exécute dans un cours de danse, ne partent pas d’un réel état de quiétude. La danse est en chacun de nous, mais elle demeure cachée.
L’efficacité du corps est conditionnée par la tranquillité mentale, à condition que les préoccupations de devenir un danseur « important » soient éloignées, que l’angoisse d’apparaître s’allège, que l’on oublie de concourir… Avec un apprentissage tranquille, l’on obtient le plaisir de la danse : la grâce ne s’acquiert pas avec l’agitation.
Le Qi Gong procure au danseur une grande lucidité, une infaillible « mémoire du mouvement », le calme nécessaire pour exécuter un adagio, la juste intensité pour un grand jeté…
La respiration en danse est très importante : il faut être conscient d’où se pose l’expiration, où se prend l’air, pour pouvoir exécuter un port de bras.
La précision du mouvement vient de soi, si toutes ces conditions précitées sont réunies et créent l’harmonie. Je sais où je me trouve, où je vais, comment préparer mon corps pour une pirouette. Où est mon bassin ? Ma colonne vertébrale en relation à l’espace ? Où suis-je moi-même pour danser ?
Il y a deux aspects importants : la détente du corps, qui permet une tranquillité mentale, et en même temps le calme de l’esprit qui la favorise.

SA : Tranquillité… Calme… entendus comme lenteur du mouvement ?

PLS : Derrière votre demande, un peu suspicieuse, il y a tout un inconscient typiquement occidental qui considère la lenteur inefficace, alors qu’elle est en fait primordiale. Je pense que le culte de la vitesse tend vainement à dissimuler un manque d’attention, de soin et de raffinement, une forme d’impuissance. La lenteur doit être entendue non comme finalité mais comme le moyen de donner sa justesse au mouvement. Et c’est alors seulement qu’est possible une extrême vélocité ; sans parler de la virtuosité et de la précision musicale dans d’un phrasé de danse.

SA : C’est donc de là que provient cette impression de force et de vitalité des mouvements lents du Qi Gong ?

PLS : Oui. Cette lenteur n’est en fait aucunement une perte de tonus musculaire. La meilleure détente à rechercher pour le corps est un équilibre entre une attitude décidée mais non rigide et un relâchement qui ne soit pas de l’amollissement.
Le Qi gong nous révéle notre propre énergie et sa circulation. Le contrôle et l’entière disponibilité énergétique sont nécessaire, en la dosant et en la laissant reposer au bon moment. Il ne faut pas exagérer, mais danser avec la juste intensité. Mais ce ne sont que des paroles… seule la pratique donne les justes réponses.

SA : Le Qi Gong respecterait donc l’anatomie et la posture naturelle du danseur ?

PLS : Exactement. Grâce à la pratique du Qi Gong, par exemple, les articulations de la hanche fonctionnent correctement - très sollicitées en danse, la hanche est aussi cruciale dans le processus de transmission de l’énergie dans tout le corps. Venant de la terre, le Qi monte dans le corps depuis sa partie basse. « Respirer » dans l’articulation et la cavité de la hanche permet une transmission énergétique ascendante de la terre au ciel.
Le flux énergétique, vital, agit comme un coussin amortisseur qui fluidifie la mécanique des os. Le Qi est comme l’huile qui permet au moteur de fonctionner. Un moteur biologique ! Cette cavité des hanches soutient tout le poids du corps. En danse, la position de la cheville en rotation externe, l’en-dehors, et la répétition d’exercices d’étirement musculaire dès le plus jeune âge (en particulier le grand écart), modifient l’orientation du col du fémur, créant un déséquilibre dans la biomécanique de la hanche. C’est là l’origine de la coxarthrose, la fameuse « hanche du danseur ».
C’est d’un tel respect de la personne toute entière que naît la beauté : danser est un moyen de s’équilibrer et de jouir en santé. Cela pourrait bien être la plus grande expression de danse.

SA : Et cela vaut tant pour la qualité interprétative du danseur que pour l’inspiration créatrice du chorégraphe?

PLS : La pratique assidue du Qi Gong doue le danseur d’une grande finesse d’interprétation, parce qu’elle développe l’intériorité ; c’est un chemin pour se libérer des comportements artificiels et tronqués, tant physiquement que psychologiquement. Sur scène le danseur doit révéler son monde intérieur, parler avec le langage du corps et du cœur.
En danse contemporaine, le Qi Gong donne une clarté extraordinaire dans la recherche sur le mouvement, il en révéle la source vive et authentique. L’inspiration ne vient pas par miracle mais est nourrie par la pratique quotidienne.
En particulier, dans l’improvisation, le Qi Gong donne une liberté fascinante, avec cet extraordinaire accroissement de la sensibilité, la créativité change du tout au tout. On entre réellement en harmonie avec les forces naturelles.
Tout est mouvement, le déplacement des nuages, le flux de l’eau, la respiration… la danse fait partie du mouvement cosmique. La pratique aide à accueillir ce qui existe déjà, mais que le plus souvent nous ne voyons pas.
Quel est le secret de l’élégance dans le mouvement des animaux ?
Leur énergie se nourrie et s’harmonise dans la relation continue entre l’intérieur et l’extérieur, en donnant intensité et délicatesse au mouvement.
Les animaux sont en connexion aux lois du cosmos. L’homme s’en éloigne toujours plus.
La danse vue dans ce sens là, permet de retrouver cette connection et révéle un processus régénerant d’union avec les autres et avec le cosmos.


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Source: succoacido.it

5/25/2008

Maîtriser le Qi par le corps


Par le contrôle du corps, de la respiration et de la pensée, les adeptes du Qi Gong peuvent aussi apprendre à percevoir leur énergie vitale, à la concentrer et à la diriger le long des trajets d'énergie (les méridiens de l'acupuncture). Ils pourraient même en venir à absorber directement le Qi de la terre, du ciel ou de la nature. Pour pratiquer le Qi Gong, on utilise :

  • La visualisation et la méditation.
  • Des exercices respiratoires, entre autres par la récitation continue de sons sans signification comme Soo Soo Ma Di Di Di Si ou Wa Na Wat Da Wa Si.
  • Des postures immobiles, tenues un certain temps.
  • Des mouvements très diversifiés et généralement très lents, ou des enchaînements de mouvements.
  • Des étirements et des ondulations.
  • Une grande attention mentale.

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