Alors que la Grande-Bretagne, l'Allemagne ou encore les Pays-Bas autorisent la pratique de la médecine traditionnelle chinoise par des "non-médecins", qu'en est-il du statut de cette médecine et ses praticiens en France ?
Avec Denis Collin, docteur en médecine et généraliste, il est responsable de l'enseignement de la Médecine traditionnelle chinoise à l'université de Paris 13 et Paris 5. Il est également le président du Collège Français d'Acupuncture.
Et Joëlle Vassaille, praticienne de la médecine traditionnelle chinoise et présidente de l'Union des professionnels de la Médecine Traditionnelle chinoise.
Il y a un peu moins d'un an, nous vous introduisions à la médecine traditionnelle chinoise (MTC). Ce titre de MTC réunit en réalité plusieurs disciplines comme l'acupuncture, les massages, la pharmacopée (traitement à base d'herbes ou de substances animales), mais également des disciplines plus "physiques" telles que le Tai Qi ou le Qi Gong. Depuis cet article une légère évolution du statut s'est produite sans toutefois être tout à fait officiellement reconnue.
Selon la législation française, seul un médecin ou un membre du corps médical comme les kinésithérapeutes et les sages-femmes ont le droit de pratiquer la médecine traditionnelle. L'acupuncture et la pharmacopée pour les médecins et les sages-femmes ; le massage chinois pour les kinésithérapeutes. Tout personne n'exerçant pas une de ces professions et qui pratique un des éléments de la MTC est dès lors "considéré comme en exercice illégal de la médecine".
Pourtant ces derniers mois ont vu une évolution du statut de la MTC. Tout d'abord, depuis février dernier, le gouvernement français reconnaît un diplôme officiel d'état d'acupuncture. Ensuite, des cours de pharmacopée et d'autres disciplines de la MTC sont donnés dans différents établissements d'enseignement universitaire ou privés.
Les praticiens "non-médecins"
L'Union des professionnels de la médecine traditionnelle chinoise s'occupe de regrouper les praticiens "non-médecins" afin d'organiser des évaluations des compétences et œuvre pour avoir un programme commun, calqué sur celui des universités chinoises, dans les écoles qui dispensent des formations de MTC.
Depuis de nombreuses années des formations sont proposées à d'autres personnes que des médecins et pour qui, selon Joëlle Vassaille, il y a une absence de statut légal.
Il y a là une demande d'attribution d'un statut pour ces praticiens non-médecins à laquelle certains membres du corps médical comme Denis Colin sont favorables. Ils posent cependant une condition essentielle, celle de fournir des formations en diagnostic à ces praticiens afin qu'ils puissent le cas échéant renvoyer le patient vers la médecine occidentale.
Auteur: Daniel Ernult
6/26/2008
La médecine traditionnelle chinoise : qui peut faire quoi ? Un statut en évolution...
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